« La louange de Dieu soit, sachant tous que aujourd’hui jeudi avant midi 20ème du mois d’octobre 1611 régnant Louis par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, pardevant moi David Codoin, notaire royal en la ville et cité d’Agen, présents les témoins sous nommés, ont été présents en leurs personnes monsieur maistre Jehan de Gauchier, avocat en la cour de parlement de Bordeaux d’une part et Suzanne Fauveau, damoiselle fille naturelle et légitime de messire Jehan Fauveau, greffier d’appeaux bourgeois et citoyen d’Agen et Jacqueline de Quocy?, damoiselle les tous habitants de cette ville d’Agen, d’autres lesquelles parties ledit sieur Gauchier a l’autorité vouloir et consentement de honorable sieur Jehan Gauchier, son père, bourgeois de Prayssas et ladite demoiselle de Fauveau desdits sieur Fauveau damoiselle de Quocy?, ses père et mère et autres leurs parents et amis (...).

Premièrement lesdits sieur Gauchier fils damoiselle Fauveau ont promis et seront tenus soi prendre l’un l’autre pour femme et mari (...). Ledit sieur de Fauveau père a donné et constitué en dot à sadite fille la somme de 5000 livres tous payables, savoir 3000 livres le jour des noces, 1000 livres dans un an après et autres 1000 restantes dans un autre an en suivant un terme n’attendant l’autre a payé de tous dépenses demandes et intérêts. Et autre ledit sieur Fauveau a promis bailler à sadite fille le jour des noces une robe de taffetas, une cotte de damas ensemble, lui donne des meubles et ustensiles de maison à la discrétion dudit (f°2) sieur Fauveau lesquels meubles ledit sieur Gauchier futur époux sera tenu de reconnaître sur tout et chacun ses biens en argent suivant l’estimation qui en sera faite par des amis communs. Et concernant lesdites 5000 livres de dot ledit sieur de Gauchier père dès à présent comme dès lors et dès lors comme dès à présent qu’il les aura ? à promis et sera tenu à reconnaître sur tous et chacun ses biens meubles et immeubles présents et à venir.

Et en même faveur et contempation que dessus, icelluy sieur Gauchier père tant en son propre que comme procureur spécialement fondé de Anthonye du Bruga, damoiselle sa femme, par procuration de ce jourd’hui recensé et signé par Du Martin, notaire royal qui sera ? de son bon gré a donné et donne par les présentes par donation pure et simple faite entrelesdits et irrévocable à jamais audit sieur Gauchier son fils la moitié de tous et chacuns ses biens ensemble de ceux de sa dite femme par  p? et avantage contenant la moitié des biens de sadite femme suivant ladite procuration meubles et immeubles présents et à venir se réservant l’usufruit et jouissance desdits biens donnés savoir ledit sieur Gauchier par des siens pendant la vie de ladite Du Brugua, aussi des siens pendant sa vie.

Et d’autant qu’il a été convenu et accordé que lesdits sieur et damoiselle futurs époux feront leur habitation en la présente ville. Ledit sieur Gauchier père leur a donné par la présente l’usufruit et jouissance de deux siennes métairies appelées de Foncaude et Brandou sises en la juridiction dudit Prayssas et Monpezat avec tous et chacuns leurs appartenances et dépendances meubles, bétail, instrument, oratoires et autres choses y étant de présent sans réservation aucune de tous lesquels biens lesdits sieur et damoiselle futurs époux jouiront et feront les fruits leurs dorénavant à leur plaisir et volonté. (...) ».

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Contrat de mariage entre Suzanne Fauveau et Jacques Gauchier.

AD Lot-et-Garonne, 1 J 1220, 9